Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "faux témoignages" et une autre pour "non accomplissement d’obligations déclaratives auprès de la HATVP" dans l'affaire Benalla.
Le parquet de Paris a ouvert lundi deux nouvelles enquêtes préliminaires dans l'affaire Benalla, notamment pour faux témoignages, à la suite du signalement transmis par le Sénat concernant les auditions de plusieurs protagonistes du dossier devant la commission d'enquête de la Haute assemblée.
"Faux témoignages"
La première, pour "faux témoignages", a été lancée en raison de suspicions visant l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla, l'ancien employé de LREM Vincent Crase, et le directeur de cabinet du président Patrick Strzoda. Le président du Sénat avait saisi le procureur de la République de Paris fin mars, en raison de "suspicions de faux témoignages résultant de déclarations faites" devant la commission du Sénat qui a mené plusieurs auditions dans le cadre de l'affaire Benalla, précise le communiqué du parquet.
Le faux témoignage est passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. L'enquête sur ce volet a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
La seconde enquête préliminaire du parquet de Paris a été ouverte car Alexandre Benalla est soupçonné d'avoir manqué à ses obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, a précisé le parquet.
D'autres "incohérences" soulevées
Dans son signalement, le bureau de la Haute Assemblée avait aussi relevé des "incohérences" et "contradictions" dans des déclarations faites par Patrick Strzoda et deux autres collaborateurs du chef de l'Etat : son bras droit, le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, et le général Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence.