Une perquisition a eu lieu mercredi matin dans les locaux de l'évêché à Lyon dans le cadre d'une enquête ouverte pour non dénonciation d'agressions sexuelles à l'encontre de responsables du diocèse, dont le cardinal Barbarin, selon une source proche du dossier. Les policiers de la Sûreté départementale sont intervenus à l'évêché dans la matinée dans le cadre de deux enquêtes, selon une source judiciaire.
Enquête pour non-dénonciation. Cette enquête a été ouverte parallèlement à la mise en examen, fin janvier, d'un prêtre soupçonné de pédophilie. Il est accusé d'agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans, sur des scouts qu'il encadrait dans la banlieue de Lyon. Des victimes ont porté plainte contre des responsables religieux, dont l'archevêque de Lyon, qu'ils accusent de ne pas avoir informé la justice des agissements passés de ce prêtre lorsqu'il en a pris connaissance en 2007-2008, selon ses propres dires.
"Volonté de coopérer". "Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon, le diocèse de Lyon a été amené à remettre aujourd'hui aux enquêteurs, venus effectuer une perquisition, les éléments dont la justice souhaitait disposer pour faire la lumière sur ces événements douloureux", a confirmé le diocèse dans un communiqué. "Le cardinal Philippe Barbarin a exprimé à de nombreuses reprises sa volonté de coopérer en toute transparence avec la justice: il se tient à sa disposition avec confiance", a ajouté le diocèse.
Face aux appels à la démission, le cardinal Barbarin a exclu de le faire en assurant, lors d'une conférence de presse organisée à Lourdes en marge de l'assemblée de printemps de la conférence des évêques de France, n'avoir "jamais, jamais, jamais" couvert le moindre acte de pédophilie. La semaine dernière, il a demandé pardon aux victimes lors d'une messe de préparation aux fêtes de Pâques.