Plusieurs hebdomadaires sarthois du groupe Publihebdos ont reçu une réquisition leur demandant des archives prouvant la présence de Penelope Fillon sur le terrain, dans l'affaire de ses possibles emplois fictifs, a-t-on appris mardi auprès du site Actu.fr, édité par le groupe.
"Nous avons reçu cette lettre du pôle financier de Paris aujourd'hui", a indiqué Samuel Quignon, rédacteur en chef du Petit Courrier-L'Echo de la Vallée du Loir, qui appartient à Publihebdos. Le courrier, envoyé par le cabinet du juge Serge Tournaire, chargé de l'instruction au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a été envoyé à cinq hebdomadaires de la Sarthe, de l'Orne et de l'Eure-et-Loir: L'Action Républicaine, Le Perche, Les Nouvelles de Sablé, L'Orne Hebdo et Le Petit Courrier-L'Echo de la Vallée du Loir.
"Tout article relatant la participation de Penelope Fillon à des événements". La justice demande aux journaux de lui fournir "tout article publié évoquant Penelope Fillon et notamment tout article relatant sa participation à des événements locaux (inaugurations, cérémonies officielles, visites d'hôpitaux, de maisons de retraite, vernissages, concours divers, etc) publié entre 1998 et 2016", a indiqué Samuel Quignon.
Penelope Fillon a été mise en examen le 28 mars pour "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "recel d'escroquerie aggravée". Elle est soupçonnée d'avoir bénéficié avec deux de ses enfants d'emplois fictifs à l'Assemblée nationale dans une période s'étalant de 1986 à 2013, notamment pour assister son mari, rémunérés par de l'argent public.
Présence sur le terrain. Les juges cherchent à présent à savoir si des archives de journaux peuvent prouver sa présence sur le terrain sarthois, dans la circonscription de son mari puis de Marc Joulaud, l'ex-suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale, également mis en examen pour détournement de fonds publics.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars pour "détournement de fonds publics", "recel et complicité d'abus de biens sociaux" et "manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique".