Les premiers résultats de l'enquête préliminaire pour détournement de biens publics et abus de biens sociaux, portant sur les emplois fictifs présumés de Penelope Fillon ont été remis au parquet national financier mercredi, a indiqué le procureur de la République financier, jeudi. "En tant qu'autorité de poursuite, il est de mon devoir d'affirmer que les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d'envisager, en l'état, un classement sans suite de la procédure", ajoute-t-il dans un communiqué.
"Les investigations vont se poursuivre". En conséquence, "les investigations vont se poursuivre dans le strict respect des règles qui gouvernent le code de procédure pénale", poursuit le procureur. "La seule mission du parquet national financier est d'appliquer la loi, fondement du pacte démocratique."
"Pas d'éléments suffisants" pour les avocats. Dans un communiqué de presse publié après celui du PNF, les avocats du coupe Fillon ont estimé que "ce communiqué s'abstient de relever qu'après trois semaines d'enquête et de très nombreuses auditions, il n'y a pas d'éléments suffisants pour requérir des poursuites." Les conseils continuent également de contester la compétence du parquet financier dans ce dossier, jugeant que l'enquête "se déroule en violation du principe de la séparation des pouvoirs." Ils affirment, en outre, ne pas avoir accès au dossier.
Trois semaines d'enquête. Le 25 janvier, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire suite aux révélations du Canard Enchaîné, selon lequel Penelope Fillon aurait touché 500.000 euros brut - ce montant a été depuis été relevé à 900.000 euros par l'hebdomadaire - en tant qu'assistante parlementaire de son mari et salariée de la Revue des deux mondes. Or, plusieurs anciens collaborateurs du candidat LR à l'élection présidentielle et de la revue ont affirmé au journal n'avoir jamais croisé Penelope Fillon.