Cécile Bourgeon reste en prison. C'est ce qu'a décidé le tribunal de Riom (Puy-de-Dôme) mercredi. La mère de Fiona, morte en 2013 à Clermont-Ferrand mais dont le corps n'a jamais été retrouvé, avait demandé sa libération conditionnelle puisqu'elle a déjà effectué les deux tiers de sa peine.
La nécessité de protéger les indices. Le président de la chambre de l'instruction a annoncé le rejet de la demande de mise en liberté de Cécile Bourgeon, conformément aux réquisitions de l'avocat général la veille. Le président n'a pas motivé publiquement sa décision. Selon Me Charles Fribourg, l'avocat du père de la fillette, Nicolas Chafoulais, l'arrêt de la cour prendrait en compte de possibles "pressions sur les témoins" et la nécessité d'une "protection des indices".
Partiellement acquittée. Le 26 novembre, Cécile Bourgeon a été acquittée du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur sa fille, tandis que son ancien compagnon, Berkane Makhlouf, était condamné à 20 ans de réclusion pour ces mêmes faits. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, dont le procès n'a pas permis de faire la lumière sur les circonstances de la mort de Fiona, seront rejugés dans une nouvelle juridiction, qui n'a pas encore été désignée, à une date qui reste à fixer. Les avocats de la jeune femme avaient fait valoir que si le parquet n'avait pas fait appel de la condamnation en première instance, Cécile Bourgeon aurait été libérable dès la fin du mois.