Les actes de procédure se poursuivent, plus d'un an après la spectaculaire relance de l'enquête sur le meurtre de Grégory Villemin, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne en 1984. Alors que la défense de Murielle Bolle se pourvoit en cassation pour réclamer l'annulation de sa garde à vue et que le parquet général de la cour d'appel de Dijon entend demander de nouvelles mises en examen, Marie-Ange Laroche a choisi de s'exprimer sur BFMTV dimanche, déplorant l'impact de cette affaire sur son quotidien.
"C'est un acharnement". "C'est très difficile de vivre avec une affaire comme celle-là", confie à la chaîne la veuve de Bernard Laroche, mis en examen en 1984, puis remis en liberté et abattu par Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, convaincu de sa culpabilité. "C'est très dur parce qu'à chaque rebondissement on croit toujours qu'on va trouver la vérité", poursuit-elle. "En fait, je m'aperçois que c'est un acharnement sur Bernard. Bernard a été innocenté et a été assassiné. Il faut cesser."
"J'ai vu Bernard mettre les mains à sa poitrine et tomber", Marie-Ange Laroche raconte le moment où son mari a été tué pic.twitter.com/eCqX4DhAEa
— BFMTV (@BFMTV) 9 septembre 2018
"Il brandissait le fusil". Dans cet entretien, Marie-Ange Laroche revient également sur le jour de la mort de son mari, pour lequel Jean-Marie Villemin a purgé une peine de quatre ans de prison. "J'avais été le rechercher à son travail et je venais d'apprendre qu'on attendait un autre bébé", raconte-t-elle. "On descend de la voiture, Bernard enclenche la porte du sous-sol pour rentrer, moi je descends, et au même moment j'entends des pas lourds, quelqu'un qui sautait. Je me suis retourné et c'était Villemin qui sautait le talus. Il brandissait le fusil."
"Il y a eu un dialogue pas très long, à un moment Bernard a répondu : 'je te jure Jean-Marie, je te comprends mais c'est pas moi qui a tué ton gosse' (sic)", se souvient encore la femme de Bernard Laroche. "J'ai fait un mouvement et au même moment, il a tiré. J'ai vu Bernard mettre les mains à sa poitrine, et tomber en arrière."