Les avocats de Murielle Bolle, témoin-clé dans l'affaire de la mort du jeune Grégory Vuillemin en 1984, vont déposer lundi une demande de remise en liberté, rapporte Le Parisien.
Un délai de 20 jours pour se prononcer. Seule des trois personnes mises en examen dans cette affaire à avoir été placée en détention provisoire, la mère de famille de 48 ans avait dû différer le dépôt de demande de remise en liberté le 13 juillet dernier à cause de la mort brutale du juge historique de l'affaire, Jean-Michel Lambert. La cour d'appel de Dijon (Côte-d'Or) aura alors 20 jours pour se prononcer.
Au début de son incarcération, Murielle Bolle avait fait une grève de la faim de quelques jours pour "dire son innocence" et "protester contre son placement en détention". Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grande-tante de Grégory, incriminé les premiers dans ce nouveau volet de l'affaire, ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Ils sont soupçonnés d'avoir récupéré l'enfant après son enlèvement.
Une confrontation capitale. Avant que la demande de Murielle Bolle soit examinée, elle doit être confrontée à l'un de ses cousins, qui a affirmé que la jeune fille âgée de 15 ans au moment des faits avait été maltraitée par sa famille après ses aveux. Une version de l'histoire qui expliquerait pourquoi l'adolescente était revenue sur ses déclarations le lendemain de son audition.
La veille, elle avait raconté aux enquêteurs que son beau-frère, Bernard Laroche, avait enlevé puis abandonné Grégory Vuillemin. Depuis ce retournement en 1984, Murielle Bolle n'a plus changé de version. À la suite de ce témoignage de dernière minute du cousin, jamais auditionné au moment des faits, la femme de 48 ans a été mise en examen pour enlèvement de mineur suivi de mort.