Un retraité compatissant va-t-il permettre à Murielle Bolle de sortir de prison ? La belle-sœur de Bernard Laroche a été mise en examen le 28 juin pour "enlèvement suivi de mort" dans l'enquête sur la mort de Grégory Villemin en 1984. Ses avocats ont déposé lundi une nouvelle demande de remise en liberté. Ils s'appuient sur un anonyme qui s'est porté volontaire pour l'accueillir, révèle L'Express jeudi. Une information confirmée par Europe 1.
Un médaillé de l'Ordre national du mérite. L'homme a appelé lui-même les avocats de Murielle Bolle, ému par l'annonce de sa grève de la faim il y a quinze jours. Ce retraité a été médaillé de l'Ordre national du mérite, en récompense de son engagement dans le secteur social. Il a également été maire sans étiquette d'un bourg dans la Nièvre, en Bourgogne. Aujourd'hui, il propose de loger gratuitement Murielle Bolle dans sa résidence secondaire.
Rester loin de toute pression familiale. Trouver un logement qui garantisse que la belle-sœur de Bernard Laroche - 15 ans à l'époque des faits, 48 ans aujourd'hui - était l'une des conditions de toute nouvelle demande de libération. L'objectif étant que ce témoin clé de l'affaire soit maintenu hors de toute pression familiale, loin des Vosges. Inspirés par une lettre de soutien du prêtre de Lépanges-sur-Vologne, le village où vivaient les parents de Grégory, les avocats de Murielle Bolle avaient tenté de contacter l'Eglise pour trouver une place à leur cliente dans un couvent par exemple. La requête n'avait pas abouti.
Décision étudiée mi-août. Cette solution en Bourgogne était, pour eux, inespérée. Elle devrait être étudiée par la Cour d'appel de Dijon d'ici la mi-août, après la confrontation prévue vendredi prochain entre Muriel Bolle et un cousin, témoin surprise dans les derniers développements de cette affaire hors normes. Si Murielle Bolle parvient à sortir de prison, elle devra pointer au commissariat, ne pas se rendre dans les Vosges et ne pas entrer en contact, par quelque moyen que ce soit, avec une ou plusieurs personnes présentes le soir du 5 novembre 1984, date à laquelle l'adolescente avait subi, selon son cousin, des violences de la part de sa famille après avoir témoigné contre Bernard Laroche.