"On entendait Murielle se plaindre. Pauvre gamine, c’était terrible", raconte une ancienne voisine du couple Bolle au journal local L'Est Républicain. Elle affirme que le soir du 5 novembre 1984, la jeune fille a été maltraitée par sa famille après avoir accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d'avoir tué Grégory Villemin.
"On entendait Murielle se plaindre". L'habitante de Laveline-devant-Bruyères assure que le fameux soir, elle a entendu "des gens parler fort, des cris." Elle serait ensuite sortie pour en savoir plus et c'est à ce moment-là qu'elle aurait entendu Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, se plaindre et se faire maltraiter. De peur d'être vue par les époux Bolle, dont la maison était "très proche" de chez elle, elle est rentrée. "Quelques minutes plus tard, Murielle s’est sauvée. La mère est sortie pour partir à sa recherche", a-t-elle encore raconté au journal.
"Le cousin dit la vérité". Ce témoignage vient confirmer celui du cousin germain de Murielle Bolle qui a affirmé au Parisien que la jeune fille avait été battue par sa famille après ses révélations. "Le cousin dit la vérité", affirme l'ancienne voisine à L'Est Républicain. "Je peux vous dire que Murielle s'est fait démonter (sic)", a raconté le cousin germain de Murielle Bolle. "Je veux dire qu'elle a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée." Une scène qui pourrait expliquer que le lendemain, la jeune Murielle se soit rétractée devant les gendarmes pour ne plus changer de version depuis.
Deux versions d'une même histoire. Murielle Bolle avait raconté aux enquêteurs que son beau-frère, Bernard Laroche, était venu la chercher au collège en voiture puis avait fait un arrêt chez les Villemin pour faire monter Grégory. Il serait ensuite descendu avec le garçon quelques kilomètres plus loin avant de remonter en voiture sans lui. Une version que l'adolescente a ensuite reniée en affirmant qu'elle était en fait rentrée en bus. Trente-deux ans après le meurtre de l'enfant, Murielle Bolle a été mise en examen jeudi dernier pour enlèvement. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a décidé mardi de la maintenir en détention.