Alexandra de Taddeo, compagne de l'artiste russe Piotr Pavlenski qui a diffusé les images fatales à la candidature aux municipales à Paris de Benjamin Griveaux, a été mise en examen mardi et placée sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de sources concordantes. Alexandra de Taddeo, destinataire des images à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, a été mise en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même" dans l'information judiciaire ouverte le jour-même, a indiqué une source judiciaire.
"Elle est la destinataire, elle le reconnaît sans objection, c'est bien elle. Elle les a gardées, pas pour les diffuser sur un site internet, elle les a gardées pour les garder", a déclaré son avocate Noémie Saidi-Cottier qui a précisé que la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec son compagnon, Piotr Pavlenski. "Sa position est claire, elle n'est pas à l'initiative de la diffusion des images, elle conteste son implication dans la diffusion des images. Pour le reste, elle apporte son soutien total à son petit ami", a expliqué l'avocate.
Elle "parlera aux médias quand elle s'en sentira le courage"
Cette dernière a décrit Alexandra de Taddeo comme "extrêmement fatiguée" et "un peu à bout", après près de 48 heures de garde à vue et une nuit supplémentaire au dépôt du tribunal de Paris, avant d'être interrogée par la juge d'instruction en charge de l'information judiciaire. Cela explique, d'après son avocate, elle n'ait "pas fait de déclarations" à la juge ce mardi, même si "elle a coopéré au cours de la garde à vue, tout le long, elle a donné les codes de son téléphone, elle a répondu à chacune des questions". Alexandra de Taddeo, qui n'est pas apparue devant la presse mardi, "parlera aux médias quand elle s'en sentira le courage", a ajouté son avocate.
Piotr Pavlenski devait être également interrogé mardi par la juge d'instruction dans cette affaire. Il est visé par une autre information judiciaire ayant trait à des violences commises avec arme le 31 décembre, pour lesquelles le parquet a annoncé avoir requis son placement en détention provisoire.