Peu à peu, les rôles se précisent. Vingt-quatre heures après leur interpellation, les 17 suspects de l'enquête sur le retentissant braquage de Kim Kardashian, en octobre 2016 à Paris, se trouvaient toujours en garde à vue, mardi. Il s'agit de trois femmes, dont une de 65 ans, et de quatorze hommes. Leurs profils sont variés, tous n'étant pas connus des services de police. Le plus jeune est né en janvier 1994 et le plus âgé a 72 ans.
Un chauffeur de Kim Kardashian interpellé. Parmi ces personnes, arrêtées lundi au petit matin, figure un homme de 26 ans, employé d'une société de transport à laquelle Kim Kardashian et son staff font régulièrement appel quand ils viennent à Paris. La nuit du braquage, le chauffeur a ramené la starlette du restaurant jusqu'à son hôtel particulier, avant d'emmener sa sœur et son garde du corps en boîte de nuit. Aurait-il pu renseigner des complices, voire donner le feu vert au braquage ? La question est au cœur de l'enquête.
Mais d'après les informations d'Europe 1, les policiers sont pour l'instant prudents sur le rôle de ce chauffeur, qui nie toute implication. En revanche, ils s'intéressent particulièrement à son frère, âgé de 40 ans et également interpellé. Directement lié aux principaux suspects, il aurait pu soutirer des informations au chauffeur pour les leur communiquer. Si cette hypothèse devait se confirmer, la complicité du plus jeune pourrait être écartée.
Des anciens du grand banditisme. Parmi les suspects les plus âgés, certains pourraient avoir joué un rôle majeur dans cette affaire, en participant directement au braquage de Kim Kardashian. Les enquêteurs estiment qu'une partie des malfaiteurs a pu faire partie du grand banditisme il y a quelques années. Sur place, plusieurs traces génétiques avaient été relevées par les enquêteurs. Une seule correspondait à un homme déjà fiché. Mardi, l'ADN d'un deuxième suspect a été identifié sur le lieu du braquage.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, Kim Kardashian s'était fait braquer par cinq hommes armés - arrivés et repartis à vélo - dans la discrète résidence hôtelière de luxe du centre de Paris, où elle résidait durant la Fashion Week. Après l'avoir ligotée, bâillonnée et enfermée dans la salle de bain, ils étaient repartis avec une bague d'une valeur de quatre millions d'euros et un coffret de bijoux pour un montant de cinq millions. Si le butin n'a pas encore été retrouvé, les enquêteurs ont mis la main sur 200.000 euros, en liquide, lors de perquisitions chez les suspects.