Près d’un mois après l’ouverture d’une enquête pour violation du secret de l'instruction par le procureur de Grenoble, plusieurs gendarmes en charge de l’enquête sur l’affaire Maëlys ont été entendus mardi par la police judiciaire de Lyon, selon les informations recueillies par Europe 1.
Fuites dans la presse. Une dizaine de militaires de la section de recherches de Grenoble ont été interrogés – en audition libre – par les policiers au sujet des fuites dans la presse qui ont rythmé les débuts de l’enquête, et qui avaient irrité le procureur Jean-Yves Coquillat. Le magistrat avait accusé les gendarmes, ce qui avait donné lieu à une passe d’armes avec le Directeur général de la gendarmerie, le Général Lizurey.
Une requête en nullité. Ces auditions interviennent le jour de l’examen par la justice d’une requête en nullité déposée par l’avocat du principal suspect, un ancien militaire de 34 ans, dont les premières auditions en garde à vue n’avaient pas été filmées, contrairement à ce qu’exige la loi en matière criminelle. La cour d'appel de Grenoble rendra sa décision quant à cette requête le 30 novembre.
Trois mois d'enquête. Maëlys, 9 ans, a disparu dans la nuit du 26 au 27 août lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, entre Lyon et Chambéry. Elle est restée introuvable depuis malgré d'intenses recherches. Mis en examen et écroué après la découverte d'une trace ADN de la fillette dans sa voiture, le suspect a reconnu qu'elle y était montée durant la soirée et l'enquête a fait apparaître d'autres éléments troublants à son encontre. Mais il clame son innocence depuis le début de l'affaire et n'a toujours pas été réentendu par les juges depuis sa mise en cause.