Un homme de 23 ans a été condamné jeudi à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour des menaces de mort à l'encontre de Mila, une jeune iséroise victime de harcèlement pour avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux. L'individu avait déjà été condamné en septembre pour avoir menacé des jeunes filles dans un bus.
Un jeune homme a été condamné jeudi à Auch à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, pour des menaces de mort à l'encontre de Mila, l'adolescente harcelée pour avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux, a-t-on appris auprès du parquet. L'homme de 23 ans, vivant sous curatelle dans un foyer pour adultes handicapés, avait déjà été condamné par le tribunal judiciaire le 10 septembre à 18 mois de prison dont 10 avec sursis pour avoir menacé des jeunes filles dans un bus. Il doit également prochainement comparaître à Tarbes, sa ville de naissance, dans un dossier de stupéfiants.
Emmanuel Macron avait défendu le "droit au blasphème"
En janvier, la jeune iséroise Mila avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, déclenchant un déferlement de menaces - qui l'ont contrainte à quitter son lycée - mais aussi de soutiens, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Emmanuel Macron avait affirmé dans un entretien au Dauphiné libéré le "droit au blasphème" et à "critiquer les religions", défendant Mila à qui "on doit une protection", avait ajouté le président.
Plusieurs enquêtes dans cette affaire
Durant l'été, la jeune fille a été menacée de mort et de viol alors qu'elle était à Malte en séjour linguistique, avait indiqué début septembre la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Canard enchaîné. L'auteur des menaces, un Algérien vivant en France, avait été interpellé et condamné à de la prison avec sursis par la justice maltaise.
Par ailleurs plusieurs personnes ont été mises en examen dans le cadre de l'enquête sur menaces de mort de janvier et à la diffusion des coordonnées de Mila.