Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a formulé plusieurs mesures pour éviter les accidents de la route liés à la prise de stupéfiants. Parmi ses propositions, il souhaite renforcer les contrôles au volant, retirer automatiquement le permis de conduire pour toute personne conduisant en ayant consommé de la drogue, rendre obligatoire la visite médicale de tout consommateur avéré de drogue pour qu'il soit autorisé à conduire s'il se soigne et renommer en "homicide routier" les accidents mortels dus à la drogue et à l'alcool.
Criminaliser ces infractions
"L'idée, c'est, semble-t-il, de criminaliser ces infractions, notamment lorsqu'il y a des homicides involontaires avec une, deux circonstances aggravantes comme l'alcool, l'usage de stupéfiants ou la conduite sans permis", explique Rémy Josseaume, avocat du droit routier.
"Malheureusement, comme souvent, il faut attendre un drame médiatisé avec une personne notoire pour que les pouvoirs publics réagissent. Parce que tous ceux qui ont vécu cela pendant des années et des années, eux, n'ont jamais rien vu évoluer dans ce sens-là", a-t-il poursuivi au micro d'Europe 1.
La création d'un délit d'homicide routier demandée par les victimes
C'est une demande réclamée depuis longtemps par les victimes d'accidents de la route et les associations. "On peut effectivement avoir du mal à comprendre qu'une personne soit poursuivie pour un acte involontaire alors que les causes de son accident supportent des comportements volontaires. Volontairement, je vais m'alcooliser, volontairement je vais prendre des stupéfiants, volontairement je vais prendre mon véhicule. Mais au final, on va me poursuivre pour un fait involontaire qui est le fait d'avoir blessé ou tué quelqu'un", conclut-il.
Dans le cadre de l'affaire Palmade, l'humoriste a été mis en examen pour homicide involontaire et assigné à l'hôpital avec un bracelet électronique.