"Je n'ai couvert aucun abus", s'est défendu mercredi le président de la Fédération des sports de glace, en réponse aux révélations de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol sur le viol qu'elle aurait subi de la part de son entraîneur au début des années 1990, Gilles Beyer. Lors de cette conférence de presse, Didier Gailhaguet a durement critiqué une ministre des Sports "moralisatrice". Tout en apportant son "soutien" à sa collègue du gouvernement Roxana Maracineanu, Marlène Schiappa a dénoncé sur Europe 1 des propos "assez indignes" de ce dernier.
"On est en train de faire du droit"
Sur Europe 1, Marlène Schiappa a reproché à Didier Gailhaguet de se placer sur le terrain de la morale. "On est pas en train de faire de la morale, on est en train de faire du droit", a souligné la ministre au micro de Sonia Mabrouk. Il est interdit de procéder à des attouchements, des agressions sexuelles, des viols sur qui que ce soit", a-t-elle rappelé, tout en défendant la présomption d'innocence, "qui ne doit pas être un prétexte à ne rien faire".
Alors que Roxana Maracineanu demande toujours la démission de Didier Gailhaguet, qui s'est refusé à s'exécuter, Marlène Schiappa a appuyé sa collègue du gouvernement. "Il faut chacun prenne ses responsabilités, ni plus ni moins. Il ne faut pas faire porter le chapeau à Monsieur Gailhaguet, seul, de ce qui s'est produit dans la fédération. Néanmoins, chaque adulte qui avait été informé de ce sujet doit prendre ses responsabilités. Le chef, en haut de la chaîne de commandement, prend ses responsabilités, donc je soutiens la demande de Roxana Maracineanu."