Le beau-frère de Pascal Troadec a expliqué en garde à vue dimanche avoir tué les quatre membres de la famille Troadec avec un pied de biche le soir du 16 février, puis avoir démembré les corps les jours suivants, avant d'en enterrer une partie et d'en brûler d'autres, a annoncé lundi le procureur de Nantes, confirmant des informations données précédemment par Europe 1.
Un conflit familial autour d'un héritage. Pour expliquer son geste, Hubert Caouissin a expliqué qu'il était persuadé "que Pascal Troadec avait récupéré des pièces d'or dans un cadre successoral", "pièces d'or qui auraient dû être partagées avec le reste de la famille", ce qui a nourri "une profonde rancœur", a expliqué le procureur Pierre Sennès, lors d'une conférence de presse. Ce litige successoral est vieux d'une dizaine d'années. Selon Hubert Caouissin, Pascal Troadec "aurait pu récupérer" ces pièces d'or "dans une maison appartenant à la famille". Elles "viendraient du père" de Pascal Troadec et de sa sœur Lydie, a encore indiqué le procureur.
"Il va s'efforcer de faire disparaître les corps". Ce conflit familial a amené le beau-frère à se rendre au domicile de la famille Traodec à Orvault le 16 février au soir, avec l'intention d'"espionner" la famille, selon les mots du suspect, avant qu'une altercation éclate entre lui et Pascal Traodec et qu'il commette le quadruple meurtre. Au lendemain du drame, le beau-frère va revenir à Orvault pour nettoyer la maison et emporter les corps pour s'en débarrasser. "Pendant deux jours, il va s'efforcer de faire disparaître les corps. Il semble que les corps aient été démembrés, une partie a été enterrée et l'autre partie brûlée", a détaillé le procureur.
Retrouver les quatre corps. Mais "il reste un gros travail de clarification à faire encore par les juges d'instruction", a précisé par ailleurs le procureur. Les enquêteurs vont désormais s'employer à retrouver les corps, a ajouté Pierre Sennès, faisant état à ce sujet d'un "optimisme modéré". Le parquet a requis lundi la mise en examen et le placement en détention du suspect.