"Vous avez du grain de blé tout flétri, le grain s'est rétréci sur lui-même" : face à ses 80 hectares de champs de blé, Christophe Parent est désemparé. L'agriculteur de Seine-et-Marne estime ses pertes à 40% cette année à cause d'une météo catastrophique depuis le mois d'octobre. "On a eu beaucoup trop d'eau, pas assez de lumière et pas assez de chaleur. On a donc eu des maladies qui se sont développées sur les blés. L'épi va être moins rempli en grains, une trentaine contre 50" habituellement, souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Baisse des revenus
Ces grains récoltés sont beaucoup plus petits que d'habitude, ils pèsent donc moins lourd. "D'habitude, je mets 200 tonnes dans cette case, là j'en ai que 100...", montre-t-il. "Aujourd'hui, je suis payé à la tonne de blé que je livre à ma coopérative donc moins je livre de tonnes, moins j'ai de chiffres d'affaires, et donc moins de revenus pour l'année 2024", explique Christophe Parent.
Cet agriculteur vit une véritable année noire, à l'image du reste du pays : selon des estimations du cabinet Argus Media, la récolte de blé tendre, la céréale la plus produite en France, pourrait chuter cette année à cause des pluies excessives au plus bas depuis 1983, à 25,17 millions de tonnes. Christophe Parent s'interroge sur le futur de son exploitation face au changement climatique.