Agriculture : la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs dénoncent le retard dans le versement des aides de la PAC

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Guillaume Dominguez // Crédit photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Des aides qui se font attendre et une colère qui monte à nouveau chez les agriculteurs. Dans certains départements, ils n'ont pas vu la couleur des aides de la PAC pour le bio, pourtant promise depuis des mois par le gouvernement après les grandes manifestations du monde agricole au mois de février dernier. 

C'était une promesse du gouvernement après les mobilisations du monde agricole en février dernier, mais dans certains départements, les agriculteurs n'ont pas touché les aides de la PAC pour le bio. La colère monte à nouveau chez les agriculteurs. C'est dans ce contexte que le patron de la FNSEA, William Rousseau, ainsi que les Jeunes Agriculteurs entendent relancer des actions locales dès lundi pour faire pression sur le gouvernement. 

"L'État doit assumer son rôle"

C'est ce qu'explique Quentin Le Guillous, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs : "Sur les endroits où ça n'a pas été payé, on demande aux agriculteurs, non pas de repartir des barrages et blocage du pays, mais plutôt d'aller en rencontre sur les DDT, les directions départementales des territoires, pour montrer que quand il y a des promesses, il faut les respecter". 

 

Il explique également que s'il faut "ramener cinq tracteurs, dix paysans et allumer un barbecue pour débloquer les paiements, bien sûr qu'on le fera". Mais il précise également que si les agriculteurs ne sont pas entendus par le gouvernement, ils sont prêts à "bouger" et à se mobiliser. 

"Nous, quand on a un retard de paiement sur notre ferme, on reçoit une pénalité de 5, 10, 15, 20 ou 30%. Aujourd'hui, on demande à l'État la même chose. Que les agriculteurs envoient la facture en disant 'Voilà, vous avez un retard, c'était prévu le 15, maintenant nous vous mettons une pénalité de 10%. L'État doit assumer son rôle de pousser à faire du bio et respecter l'environnement, mais doit respecter les agriculteurs en les payant", explique Quentin Le Guillous.