C'est une rengaine estivale qui ne connaît que très peu de pauses : la sécheresse sévit encore sur une large partie de la France, au point que plus de 50 départements sont aujourd'hui en alerte, notamment dans le quart nord-est du pays. Est-ce dû à une trop forte utilisation des sols par l'agriculture industrialisée ? Pas vraiment, pour Samuel Vandaele. Le président des Jeunes agriculteurs, invité d'Europe 1, mardi soir, estime d'abord que "les sécheresses arrivent de plus en plus avec le dérèglement climatique".
Vers un meilleur stockage d'eau l'hiver ?
"C'est très très sec, on finit doucement les moissons", raconte l'exploitant de Seine-et-Marne, un département en alerte sécheresse et touché par des restrictions d'eau. "Il y a beaucoup de craintes vis-à-vis des départs de feu et pour travailler les sols demain."
Des craintes, mais aussi un combat pour éviter de nouveaux épisodes de grande sécheresse : "On mène un projet assez ambitieux pour pouvoir stocker l'eau l'hiver, qui tombe en abondance", explique Samuel Vandaele dans le Grand journal du soir. "Il faut pouvoir redonner l'eau à nos cultures quand elles en ont besoin et avoir beaucoup moins d'impact et de prélèvements sur les nappes phréatiques."
"Des réserves en cas d'incendie"
Le stockage de l'eau peut parfois se heurter à des recours d'associations locales. "Avoir des retenues d'eau, c'est aussi avoir des réserves en cas d'incendie et réintroduire de la biodiversité", plaide de son côté le représentant du syndicat agricole. "Nos terres et l'agriculture de manière générale sont soumises à de plus fortes variations climatiques" et même si "les agriculteurs ont fait énormément d'avancées" sur l'irrigation, "c'est le dérèglement climatique qui est là".