Cédric Herrou, un agriculteur de la vallée franco-italienne de la Roya qui était jugé pour avoir aidé des migrants, a été condamné vendredi à 3.000 euros d'amende avec sursis.
Huit mois de prison étaient requis. Le trentenaire, contre lequel huit mois de prison avec sursis avaient été requis, a été condamné pour avoir pris en charge des migrants sur le sol italien, mais il a été relaxé des autres faits qui lui étaient reprochés, notamment l'installation de migrants dans un centre de vacances désaffecté de la SNCF et l'aide au séjour et à la circulation de migrants en situation illégale.
La poursuite de l'engagement. "On continuera à agir et ce n'est pas sous la menace d'un préfet ni les insultes d'un ou deux politiques que nous arrêterons. Nous continuerons car c'est nécessaire de continuer", a déclaré le militant, à peine sa condamnation prononcée, en sortant du tribunal au bras d'une militante d'origine malienne et acclamé par 200 personnes massées devant le palais de justice.
"Un verdict juste". Son avocat, Me Zia Oloumi, a salué "un verdict juste malgré la pression médiatique et politique": "Cela démontre que le tribunal a bien compris que (l'action de Cédric Herrou) était uniquement à but humanitaire, même si le droit, en l'état actuel, ne lui permettait pas de faire entrer des personnes sans avoir des éléments assez clairs sur chacune des personnes".