Le texte encadrant pour cinq ans les conditions d'emploi et d'exercice des hôtesses et stewards d'Air France, objet de deux grèves en un an, a été accepté par l'ensemble des syndicats, a-t-on appris mardi de sources concordantes. L'accord était majoritaire après la signature de l'Unac et de l'Unsa-PNC. Il est devenu unanime après le feu vert du SNPNC, dernier syndicat représentatif des personnels navigants commerciaux (PNC) à se positionner.
Bras de fer avec la direction. Ses adhérents ont voté pour à 56,94%, lors d'un scrutin peu suivi (40,69% de participation), a-t-il indiqué sur son site internet. "Même si cet accord comporte de nombreuses insuffisances, il est le résultat de 17 mois de travail syndical marqué notamment par votre mobilisation dans 2 conflits collectifs", une grève d'une semaine à l'été 2016 et de trois jours en mars, écrit le SNPNC/FO. Le bras de fer engagé avec la direction "nous a permis de maintenir notre niveau et notre structure de rémunération, la pérennité de notre comité d'établissement ainsi que la garantie de l'emploi PNC jusqu'au 31 octobre 2022", assure-t-il encore.
Air France salue "l'esprit de responsabilité des trois syndicats". Saluant "l'esprit de responsabilité des trois syndicats" signataires, la direction d'Air France s'est félicitée "d'avoir abouti à un accord unanime qui concrétise des garanties importantes pour les PNC d'Air France, tout en répondant aux enjeux concurrentiels de la compagnie". Contrairement à l'Unac et l'Unsa, le SNPNC ne signera pas en revanche l'accord de périmètre limitant la flotte de Joon, future filiale d'Air France employant des PNC à un coût moindre. Ses adhérents s'y sont opposés à 65,48%.