Le deuxième syndicat de pilotes à Air France maintient samedi la grève de quatre jours centrée sur les salaires et les conditions de travail, un mouvement qui "ne devrait pas avoir d'impact" sur le trafic, selon la compagnie interrogée jeudi.
Une "fin de non-recevoir" de la part de la direction. Le Spaf "a rencontré la direction lundi", mais a reçu une "fin de non-recevoir" sur l'ensemble de ses revendications, a déclaré son président, Grégoire Aplincourt. Lancé fin juillet, l'appel à la grève vise à obtenir une "revalorisation des grilles" salariales, "bloquées depuis 2011", et "l'amélioration" des conditions de travail pour les commandants de bord opérant sur moyen-courrier.
Des revendications sur les conditions de travail. Ces derniers, parmi "les moins bien payés d'Europe, voire du monde" selon Grégoire Aplincourt, ont perdu 12 jours de repos par an dans le cadre du dernier plan stratégique d'Air France, "Trust Together" (la confiance ensemble), signé par le SNPL, syndicat majoritaire dans les cockpits. Cette mesure prise au nom de la compétitivité pose "un problème de qualité de vie, certes, mais aussi de sécurité des vols", alors que "cet été, les pilotes étaient déjà épuisés" par un rythme de travail soutenu, d'après le syndicat.
Pas d'impact sur les vols à prévoir. Contactée par l'AFP, la direction du groupe Air France a indiqué que le mouvement social "ne devrait pas avoir d'impact sur son activité", sans s'étendre sur les motivations du syndicat.