Le Spaf, deuxième syndicat de pilotes à Air France, a indiqué lundi qu'il appelait à la grève du 9 au 12 septembre inclus, protestant contre la politique salariale de l'entreprise et la perte de jours de repos.
"On est obligé d'en arriver là". Le préavis de grève est déposé pour la rentrée afin de "laisser le temps" au directeur général d'Air France, Franck Terner, de donner suite aux demandes de rendez-vous laissées sans réponse, a indiqué le président du Spaf (21% des voix), Grégoire Aplincourt. "On lui a écrit en juin, il ne nous a pas répondu. On lui a réécrit le 18 juillet, il ne nous a toujours pas répondu", "on est obligé d'en arriver là", a-t-il ajouté.
Conformément au vote de ses adhérents, le premier syndicat de pilotes (SNPL) a signé le 18 juillet un accord avec la direction d'Air France lui permettant d'appliquer son plan stratégique, "Trust Together" (la confiance ensemble). Il comprend notamment la création d'une compagnie moyen et long-courrier à coûts réduits, Joon, et des mesures visant à améliorer la productivité d'Air France.
Une revalorisation des grilles de salaires. "La direction a interprété cette ligne 'raisonnable' comme de la faiblesse, se permettant d'ignorer les demandes légitimes des pilotes", écrit le Spaf dans un communiqué. Le syndicat réclame une "revalorisation des grilles de salaires" ainsi que "l'annulation de la part la plus agressive de Trust Together, à savoir l'abandon de 12 jours de repos annuels" sur moyen-courrier.
Selon Grégoire Aplincourt, les grilles de salaires "augmentent partout dans le monde" chez les pilotes alors que celle d'Air France est "bloquée depuis 2011". Les pilotes de la compagnie tricolore ont fait de nombreux "efforts" ces dernières années à travers divers plans d'économies, rappelle-t-il.