Air France annoncera la semaine prochaine un plan de départs volontaires de 1.600 postes d'ici 2017, ont indiqué mercredi deux sources syndicales. Le personnel au sol sera le plus touché puisque 1.400 départs volontaires sont prévus, tandis que 200 postes d'hôtesses et stewards seraient aussi supprimés.
Un chiffre officialisé le 25 février. La filiale d'Air France-KLM doit réunir jeudi 25 février un comité central d'entreprise étalé sur deux jours pour présenter son plan et commenter ses résultats annuels. Mais la compagnie aurait souhaité que ces chiffres ne soient pas rendus publics en amont : interrogée par l'AFP, la direction d'Air France a regretté que "des documents communiqués aux partenaires sociaux se retrouvent dans la presse".
Moins de postes menacés grâce à la conjoncture. La gestion prévisionnelle des effectifs de la compagnie, finalisée début décembre, prévoyait 2.993 suppressions de postes, dont 1.000 dès l'année 2016. Mais la reprise du trafic et la baisse des prix du pétrole ont depuis conduit Air France a alléger son plan de départs volontaires pour 2017 : l'objectif est désormais donc de 1.600 départs volontaires. La direction conditionne néanmoins cette nouvelle feuille de route à la signature de nouveaux accords de compétitivité. Ce n'est qu'à cette condition que la compagnie augmentera sa flotte entre 2017 et 2020, ce qui réduira en conséquence les sureffectifs.
Au fait, comment se porte Air France ? Depuis quelques années, Air France fait face à une double menace : elle est très sérieusement concurrencée par les low cost sur les vols court et moyen courriers, mais aussi par les compagnies asiatiques et surtout du Golfe sur le long-courrier. La compagnie française perd des parts dans un marché pourtant en pleine expansion et tente donc de réagir : elle doit à la fois réduire ses coûts sur les vols courts et monter en gamme sur les longs vols. Pour y arriver, la direction enchaîne donc les plans : après "Transform 2015", elle a dévoilé "Perform 2020" mais s'est heurté à l'opposition ferme des pilotes. Elle tente depuis de proposer un autre plan, moins drastique et qui prend en compte l'amélioration de la conjoncture : les prix du pétrole sont historiquement bas et son trafic est en hausse.