La tendance se confirme : les Français consomment moins d’alcool mais y consacrent un budget de plus en plus important, selon l’édition 2015 du baromètre Entreprise & Prévention.
Achats en baisse, budget en hausse. Alors qu’en 2007 un ménage achetait en moyenne 80,7 litres d’alcool*, ce chiffre est passé à 73,2 litres en 2014. Les Français consomment donc moins d’alcool mais n’ont pas pour autant réduit leurs dépenses, bien au contraire : ces derniers ont dépensé en moyenne 327,1 euros en 2014, contre 313,8 euros en 2007.
"Depuis plusieurs années, une tendance apparaît nettement: les Français privilégient la qualité à la quantité et ne consomment plus tous les jours, mais de manière occasionnelle et probablement plus conviviale et festive", a résumé pour l’AFP Alexis Capitant, directeur général d'Entreprise & Prévention, qui regroupe 18 entreprises du secteur des boissons alcoolisées et réalise chaque année ce baromètre.
Entre 2007 et 2014, la dépense moyenne par litre d’alcool a donc augmenté de presque 15%, mais ces chiffres ne semblent pas prendre en compte l’inflation. Au cours de la même période, cette dernière a été de 9,9%, ce qui montre que le budget moyen n’a augmenté que de 5%. La montée en gamme a donc bien eu lieu mais dans des proportions moindres que ne l’avance ce regroupement des producteurs d’alcool.
Les autres enseignements de cette étude. Si Europe 1 a décidé de s’attarder sur le budget moyen, ce baromètre contient plusieurs autres enseignements. D’abord sur les buveurs quotidiens, qui sont majoritairement des hommes et plutôt âgés : alors que seules 7% des femmes déclarent consommer de l’alcool tous les jours, c’est le cas de 17% des hommes. Et c’est le cas de 13% des 60-70 ans, contre seulement 6% chez les 18-25 ans.
Autre enseignement : les Français ne vont pas majoritairement au café, au bar ou au restaurant pour boire de l’alcool. En effet, les résultats du panel Crest de NPD Group, moins d'un client de ces établissements sur deux (43,9%) commande de l'alcool.
* Méthodologie : étude réalisée par Kantar Worldpanel sur un échantillon représentatif de 12.000 foyers