Algues vertes : des associations portent plainte contre deux préfets après la mort d'un joggeur

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L'homme est décédé dans un secteur où des sédiments anciens d'algues vertes se mêlent à la vase (photo d'illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme est décédé dans un secteur où des sédiments anciens d'algues vertes se mêlent à la vase. 

Deux associations ont déposé plainte vendredi avec constitution de partie civile contre deux préfets, après le décès, il y a quinze jours, d'un coureur à pied à l'embouchure du Gouessant, dans les Côtes-d'Armor, un secteur où des sédiments anciens d'algues vertes se mêlent à la vase. 

"Nous n'avons pas été entendus". "C'est tout à fait délibérément que messieurs les Préfets de Région Bretagne et des Côtes-d'Armor ont mis en danger la vie (...) de tous les usagers du littoral", écrivent, dans un courrier adressé au procureur, les associations Halte aux marées vertes et Sauvegarde du Trégor. Celles-ci expriment leur volonté de "se porter partie civile contre eux (les préfets, ndlr) en leur titre et en leur personne". La plainte a été déposée vendredi après-midi au greffe du tribunal de Saint-Brieuc. "Depuis 2010, nous tirons la sonnette d'alarme et nous n'avons pas été entendus", a déploré Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor.

Le corps exhumé. Après avoir, dans un premier temps, écarté l'éventuelle responsabilité des algues vertes dans son décès, le parquet de Saint-Brieuc a ordonné jeudi l'exhumation du corps du joggeur de 50 ans, familier des lieux, retrouvé face contre terre sur les bords de l'estuaire de la rivière, le 8 septembre. Le décès du coureur à pied s'est produit dans le secteur où 36 sangliers avaient péri à l'été 2011. Un rapport de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) avait alors mis en avant de fortes présomptions quant aux émissions d'hydrogène sulfuré provenant de ces algues en décomposition dans ces morts successives.