Oui, mais pas "tout de suite" : le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a exclu un assouplissement immédiat du protocole sanitaire adopté dans les écoles face au coronavirus, tout en espérant que cela puisse intervenir "bientôt". Sur Europe 1, la secrétaire générale du syndicat enseignant Snuipp-FSU, Francette Popineau, défend une adaptation "cohérente" et empreinte de "prudence", en faisant de la santé des élèves une priorité.
>> EN DIRECT - Suivez l'évolution de la situation jeudi 4 juin
"Une nouvelle qui soulagerait tout le monde"
Cet assouplissement "serait une nouvelle qui soulagerait tout le monde", explique la responsable syndicale. "Si aujourd'hui l'autorité médicale nous dit que ce protocole peut être allégé, on sera les premiers satisfaits" car, "aujourd'hui, c'est très difficile de faire la classe dans les conditions qui sont données" aux enseignants, avec un lavage fréquent des mains et une distanciation physique parfois difficile à faire respecter chez les enfants.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Première soirée déconfinée au restaurant : "On a l’impression de revenir trois mois en arrière"
> Crise économique : "Il va y avoir deux chocs, un sur le chômage et un pour les jeunes"
> Comment distinguer des allergies du coronavirus ?
> Peut-on attraper le coronavirus dans un avion ?
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
Mais si le protocole devait être allégé, il faudrait qu'il le soit avec "cohérence", selon Francette Popineau : "Si on peut accueillir davantage d'élèves dans les classes, ce qui serait une très bonne chose, il ne faut pas qu'on nous dise que toutes les heures, ils doivent aller se laver les mains. Les lavabos n'auront pas poussé dans la nuit et cela prendrait un temps conséquent." Elle appelle donc à ce que toutes ces règles "soient revues".
Quel timing ?
Quand cet assouplissement doit-il intervenir ? "C'est la santé qui nous guide, donc c'est l'autorité médicale qui décidera du bon timing", balaie la responsable du Snuipp-FSU. "Ça serait bien qu'on nous prévienne suffisamment tôt, pour qu'on puisse réorganiser tout ça et prévenir les familles, afin que les choses se passent sereinement." Car, insiste-t-elle, c'est un "exercice complexe" qui attend la communauté éducative.