La ministre de la Santé Agnès Buzyn a clarifié mardi ses propos sur l'allongement de la durée de travail, et assuré que la modification de l'âge minimal de départ à la retraite n'était "pas envisagée".
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a assuré mardi qu'"aucune modification de l'âge minimal de départ à la retraite" n'était "envisagée" par le gouvernement, après s'être prononcée dimanche en faveur d'un "allongement de la durée de travail". "Aucune modification de l'âge minimal de départ à la retraite n'est envisagée, ni sur la table des négociations que pilote le Haut commissaire à la réforme des retraites" Jean-Paul Delevoye, a déclaré la ministre lors des questions des députés au gouvernement. "Ce n'est pas non plus le sens des propos que j'ai tenus dimanche et dont les diverses interprétations sont à l'origine d'une polémique", a-t-elle ajouté.
Des propos polémiques. Dimanche, la ministre avait expliqué ne "pas" être "hostile" à l'idée de retarder l'âge de départ en retraite, n'excluant pas de "proposer un allongement de la durée de travail" dans le cadre des discussions sur le futur régime de retraites "universel" voulu par l'exécutif. Des propos qui ont fait bondir les syndicats, alors que le gouvernement s'est engagé à ne pas toucher à l'âge légal de départ, fixé à 62 ans, conformément aux promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "La priorité du gouvernement" est "de créer un système universel plus lisible, plus équitable et plus juste, qui donne pour un même euro cotisé les mêmes droits à chacun", a rappelé Agnès Buzyn, répondant à une question du député PCF Pierre Dharréville.
Accompagner l'allongement de la durée de vie. "Pour qu'il soit parfaitement juste, nous devons également permettre à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de pouvoir continuer à travailler après l'âge minimal de départ à la retraite et d'être avantagés financièrement à le faire", a-t-elle ajouté. "Les pistes d'incitation sur lesquelles travaille le Haut commissaire visent à accompagner un phénomène de société, l'allongement de la durée de la vie, qui est un défi d'avenir pour notre société comme pour nos voisins européens et que nous devons relever collectivement", a précisé la ministre, insistant n'avoir "rien dit d'autre". "Laissons donc cette réforme (...) se préparer dans des conditions sereines", a-t-elle souligné, exprimant sa "confiance dans l'engagement du Haut commissaire" qui "maintiendra" selon elle "un dialogue constant avec les partenaires sociaux pour mener à bien ses travaux".