C'est le grand jour pour des milliers de lycéens. C'est mercredi qu'ils peuvent aller sur Parcoursup et faire leurs 10 vœux de filière post-bac. Et il y a fort à parier que comme l'an dernier, les écoles d'infirmiers vont une nouvelle fois être prises d'assaut. C'était d'ailleurs la grande surprise de 2019 : alors que seulement 31.000 places étaient accordées à la fin du processus de sélection, c'est plus de 100.000 lycéens qui avaient tenté leur chance. Parcoursup avait même enregistré plus de 500.000 vœux dans ce secteur, faisant des Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) la filière la plus demandée.
"Faire un métier avant tout tourné vers les autres"
"Vouloir être infirmier, c’est avant tout vouloir être utile", témoigne au micro d'Europe 1 Gaspard, étudiant de première année en soins infirmiers à Rennes qui a fait partie de la vague d’inscrits l’an passé sur Parcoursup. Pour lui, devenir infirmier c’était surtout "un choix humain" motivé par l'envie de "faire un métier avant tout tourné vers les autres". Et il n'est pas le seul, des dossiers qui mettent en avant "l'aide aux autres" ou "l'accompagnement" étaient légion en 2019, indique Florence Girard, présidente de l’Association nationale des directeurs d’écoles paramédicales.
La suppression du concours a créé un accès gratuit
Si la courte durée des études, seulement trois ans, et la possibilité de trouver un travail rapidement ne sont certainement pas étrangers à cet engouement, il y a aussi une autre raison derrière ce phénomène : la fin du concours d'entrée grâce à Parcoursup. "Certains pouvaient avoir les moyens de passer 4-5 concours avec tous les frais de transport que ça engendre derrière. Alors qu’aujourd’hui, la formation en soins infirmiers est accessible à tous via la plateforme Parcoursup, via un accès qui est gratuit", détaille au micro d'Europe 1 Félix Ledoux, le président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers.
Quant à savoir ce qu'ils pensent de la crise que traverse l'hôpital public depuis plusieurs mois, les futurs étudiants veulent croire qu’elle n’est que passagère.