Trois jeunes loups ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi sur la commune de Cipières, dans les Alpes-Maritimes, a indiqué la préfecture, confirmant une information diffusée par des associations de protection de la vie sauvage qui dénoncent un "massacre" et interpellent le ministre Nicolas Hulot.
Abattage légal. "Trois jeunes loups ont été prélevés à proximité d'un troupeau de moutons qui avait déjà subi de nombreuses attaques", a indiqué la préfecture qui ajoute que ce "prélèvement", effectué par la brigade loup de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) appuyée par la louveterie, intervient "conformément à l'arrêté en vigueur qui autorise ces prélèvements" et "dans un souci d'équilibre entre la préservation de l'espèce et la protection des troupeaux".
Les associations s'indignent. L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) dénonce "un plan loup qui tourne au massacre" et demande "de toute urgence" au ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis de remettre à plat le plan loup avant la fin de l'année, "de freiner la tuerie en cours". "Vingt jours après l'entrée en vigueur du nouvel arrêté autorisant l'abattage de 40 loups, six loups ont déjà été tués dans la précipitation, sans qu'on sache si les troupeaux étaient efficacement protégés au moment du tir", ajoute l'Aspas dans un communiqué.
Le ministère de la Transition écologique et solidaire a transmis lundi à Europe1.fr un communiqué de l'ONCFS, qui précise que les loups abattus sont des "jeunes loups" c'est-à-dire "suffisamment âgés pour participer à l’attaque du troupeau".