Le député-maire (LR) de Belfort Damien Meslot s'est déclaré "profondément choqué" mardi par le message du PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge aux salariés du site, et a appelé à une opération "ville-morte" le 24 septembre.
"Une violence et un mépris inouïs". Ce message, dans lequel le patron d'Alstom estime "impossible" de maintenir à Belfort une activité industrielle, "est d'une violence et d'un mépris inouïs vis-à-vis des salariés et des élus", a déclaré Damien Meslot dans un communiqué. Cette lettre "démontre une volonté manifeste de ne pas préserver l'emploi en France et à Belfort", estime Damien Meslot. L'édile a appelé à une opération "Belfort ville morte", le 24 septembre à 14 heures, demandant à "l'ensemble des habitants de se réunir autour des élus et des organisations syndicales", et aux commerçants de baisser leur rideau pendant une heure, à cette occasion.
"Cette situation ne peut pas être inéluctable". "Comment M. Poupart-Lafarge peut(-il) tenir ces propos avant même d'avoir rencontré les élus locaux et alors que le gouvernement s'engage dans le même temps à préserver le site 'dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui'?", s'interroge le député-maire belfortain, qui avec d'autres élus locaux a été reçu lundi à Bercy, par le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue. "Cette situation ne peut pas être inéluctable", estime Damien Meslot qui promet d'"exiger" du PDG d'Alstom "des solutions allant dans le sens des annonces du gouvernement". Par ailleurs, une assemblée générale des salariés d'Alstom était prévue mardi à 14h30 dans la cour du site à Belfort, a-t-on appris auprès du syndicat CFE-CGC, confirmant une information de France Bleu Belfort.