"Amiante à l'école, nos enfants en danger" : un cortège d'environ 1.000 personnes selon la préfecture de police a manifesté derrière cette banderole vendredi à Paris en scandant notamment "protégez nos enfants". Défilant à l'appel de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) qui organisait sa quatorzième manifestation nationale, les manifestants, équipés de poussettes et de poupons en plastique, ont alerté les autorités sur le "danger" des "écoles amiantées".
"Un tiers des écoles primaires n'ont pas fait de diagnostic amiante", a souligné en tête du défilé Alain Bobbio, président de l'Andeva. Il demande "l'éradication pure et simple" de cette fibre cancérogène interdite dans les nouvelles constructions depuis 1997 : "Les demi-mesures, le bricolage, ce n'est pas avec ça qu'on avance", balaie-t-il en pointant les limites des techniques de "recouvrement" des dalles d'amiante.
De nombreux établissements concernés. La grande majorité des établissements scolaires ont au moins un bâtiment construit avant son interdiction, comme le lycée Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne, où les professeurs font valoir depuis une semaine leur droit de retrait pour des soupçons de contaminations de salles à l'amiante.
Une poignée d'élèves et plusieurs enseignants de l'établissement ont défilé aux côtés des victimes et malades de l'amiante. Parmi les manifestants, une soixantaine de membres de l'association locale (Aldeva) de Condé-sur-Noireau dans le Calvados, deux semaines après le non-lieu général demandé par le parquet de Paris dans l'affaire de l'exposition à l'amiante de salariés de l'usine locale de Valeo-Ferrodo.