Le semi-marathon et la course de 10 km prévus en parallèle de la braderie de Lille le premier week-end de septembre sont à leur tour annulés en raison de la menace terroriste. La suspension de cet événement sportif, qui comptait accueillir jusqu'à 20.000 coureurs cette année - un record - intervient quatre jours après l'annonce de la suspension de l'édition 2016 de la plus grande brocante d'Europe.
Refus de la préfecture. "Malgré une collaboration étroite entre la ville de Lille, les collectivités et la préfecture, il n'a pas été possible de finaliser une organisation de ces courses en toute sécurité et la préfecture n'a pas accordé son autorisation", a annoncé l'Association de promotion des événements sportifs lillois (APESL) sur sa page Facebook. "C'est avec énormément de regrets et de peine que nous appliquons cette décision, mais nous courons quand même pour un certain plaisir et une liberté qui auraient été gâchés par un encadrement lourd et contraignant et sans certitude de sécurité totale", a-t-elle ajouté.
La mairie de Lille "prend acte". La décision a été prise par la préfecture, une position que "l'on comprend et dont on prend acte", a affirmé le cabinet de la maire de Lille. Vendredi, Martine Aubry avait évoqué un "problème de responsabilité morale" en cas de maintien de la manifestation, dont c'est la première annulation depuis la seconde Guerre mondiale, lors d'une conférence de presse aux côtés du préfet du Nord, Michel Lalande.
"Décision raisonnable". "La décision de suspendre est prise non pas parce que la braderie est victime de son histoire, mais en raison de son modèle hyper-urbain avec ses rues pleines de monde", avait précisé Michel Lalande. En raison des "camionnettes qui entrent en permanence sur les lieux", du "fort volume de marchandises" et de la "présence massive d'un certain nombre de personnes dans un périmètre restreint", l'annulation "était la seule décision raisonnable", selon les autorités.