A la rentrée, rien ne sera plus comme avant la crise du coronavirus. "Le télétravail reste souhaitable, mais ne doit pas devenir la norme" a prévenu Bruno Le Maire. Si certaines entreprises font peu à peu revenir leurs salariés sur site, beaucoup s'organisent pour généraliser ce mode de fonctionnement et même le poursuivre en septembre. Des banques aux transporteurs, même dans la grande distribution, PME et sociétés du CAC 40 : toutes sont en ce moment en plein chantier : pérenniser le télétravail pour tous.
Une vraie logistique
"Le plus dur, maintenant, admet un chef d'entreprise, c'est de légiférer alors que pendant le confinement, on s'est contenté de bricoler". Première étape donc, consulter les salariés, comme chez cet assureur parisien : "Un sur deux souhaite continuer le télétravail à temps plein, et un sur deux souhaite le continuer de façon plus épisodique. Il y a une vraie logistique à avoir. On pourrait fonctionner avec deux jours de présentiel et trois jours au choix des collaborateurs, du télétravail ou du présentiel, comme ils le souhaitent."
De nouvelles contraintes
2, 3, ou même 4 sessions de télétravail par semaine selon les entreprises. Mais, partout, des jours de présence resteront obligatoires. Des règles nouvelles qui seront négociées avec les syndicats pendant l'été : respect des horaires, aménagement de l'espace de travail, maintien du lien social.
Déjà, les patrons vont organiser des formations pour leurs salariés convertis en télé-travailleurs. Mais attention, adopter cette nouvelle organisation, préviennent des DRH, c'est voir émerger d'autres contraintes : l'isolement ou la perte de créativité des équipes.