Le lancement de deux satellites brésilien et coréen par une fusée Ariane 5, reporté à trois reprises fin mars en raison de la situation sociale en Guyane, a été reprogrammé pour le 4 mai, a annoncé mardi la société Arianespace.
Trois campagnes de lancement. Arianespace indique dans un communiqué avoir "repris les opérations de préparation des trois campagnes de lancement en cours : VA236 et VA237 avec le lanceur Ariane 5, ainsi que VS17 avec le lanceur Soyuz". Premier des trois lancements prévus, le vol VA236 est fixé au 4 mai, "le plus tôt possible à l'intérieur de la fenêtre" de tir comprise entre 17h31 et 20h19, heure de Kourou (entre 22h31 et 01h19, en métropole).
Quatrième tir de l'année. L'accès au centre spatial guyanais (CSG) de Kourou a été libéré samedi après plus d'un mois de blocage, permettant la reprise de l'activité sur le site depuis lundi. La fusée européenne doit placer en orbite deux satellites construits par Thales Alenia Space. Le satellite SGDC, d'une part, pour le compte de l'opérateur brésilien Telebras S.A, doit assurer à la fois la mise en place de communications satellitaires sécurisées pour les forces armées et le gouvernement et fournir des services de communication haut débit dans des territoires isolés du Brésil.
Le satellite KOREASAT-7, d'autre part, pour le compte de l'opérateur coréen ktsat, vise à fournir un débit amélioré et une couverture étendue sur la Corée, les Philippines, la péninsule indochinoise, l'Inde et l'Indonésie. Ce sera le quatrième tir de l'année pour la société française de services de lancement et le deuxième lancement d'une Ariane 5 en 2017.
Objectif de 12 lancements en 2017. Aucune date n'est annoncée pour les deux autres lancements, initialement programmés en avril. Le mouvement social qui a paralysé la Guyane pendant plus d'un mois a coûté "jusqu'à 500.000 euros par jour à Arianespace" et à ses partenaires, a affirmé samedi sur France Inter Stéphane Israël, PDG de l'opérateur de lancement satellitaire, réaffirmant l'objectif de 12 lancements cette année.