Des chauffeurs de transports LOTI (transports collectifs à la demande), secteur étroitement lié aux plateformes de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), devaient manifester mercredi à Paris. Ils avoir été sacrifiés en "gage de paix sociale" aux taxis.
"Une marche silencieuse" à 11h. "Ça va être une marche silencieuse, parce que nous sommes en deuil", explique Joseph François, président de l'association Alternative mobilité transport (AMT), à l'origine du mot d'ordre. Elle regroupe une dizaine de sociétés LOTI, soit un millier de salariés. Un défilé à pied et en voiture, qui pourrait rassembler plusieurs centaines de personnes selon Joseph François, doit partir à 11h de la gare Montparnasse en direction des Invalides, une semaine après que le gouvernement, en butte à un énième mouvement de colère des taxis, a annoncé des mesures pour lutter contre l'utilisation détournée des licences LOTI par les plateformes électroniques de réservation de VTC.
Pour le transport collectif. Le secrétaire d'Etat aux Transports a envoyé vendredi des mises en demeure à une vingtaine de ces plateformes (Uber, SnapCar, Chauffeur-Privé, etc.) pour leur rappeler que les LOTI s'appliquent au transport collectif et non particulier. La crainte des LOTI est de ne plus pouvoir du tout utiliser les plateformes, et ces entreprises disent d'ailleurs soutenir leur mouvement.
"10.000 chauffeurs" concernés. "On estime à 10.000 à peu près le nombre de personnes, de chauffeurs professionnels qui paient des charges dans des sociétés et qui pour certains emploient des chauffeurs, qui travaillent en France dans le métier du transport de personnes, à qui aujourd'hui on est en train de dire 'finalement vous n'avez plus le droit d'utiliser des plateformes numériques'", a relevé mardi Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général d'Uber pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.