C'est l'histoire d'un pari lancé sur les réseaux sociaux. Mardi, le jour de Noël, le compte Twitter de la gendarmerie de la Loire avait posté une vidéo de policiers américains en pleine chorégraphie dans un centre commercial. Et les gendarmes s'engageaient à faire de même si les internautes relayaient ce clip au moins un millier de fois. Jeudi matin, la barre des 4.000 RT ayant été franchie, il va falloir sérieusement songer à choisir quelques pas de danse et une musique.
À 1000 RT on vous fait la même au milieu du stade Geoffroy-Guichard #Chiche#AllezLesVerts#JoyeuxNoëlpic.twitter.com/1gsGg6qYcw
— Gendarmerie de la Loire (@Gendarmerie_042) 25 décembre 2018
"Cela nous rend plus humains". Le lieu de la danse, lui, était déjà bien arrêté : ce sera dans le stade de football des Verts de Saint-Etienne, Geoffroy-Guichard. Pour la capitaine Nadia Mostefa, à l'origine du tweet, ce genre d'initiative doit permettre aux forces de l'ordre de renouer avec la population. "Cela nous rend clairement plus humains", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Aujourd'hui on se doit de faire passer des messages avec des notes d'humour. Alors forcément, on tombe sur cette vidéo et j'essaie de faire le lien directement avec le compte gendarmerie de la Loire."
La capitaine était néanmoins "à mille lieues d'imaginer que cela ferait un tel buzz", elle qui voulait surtout montrer que "la communication de la gendarmerie est faite pour les montrer autrement que sous l’aspect répressif, montrer que derrière l’uniforme il y a des hommes et femmes capables d’humour". Une pointe de légèreté qu'elle veut utile. "En plus du travail de proximité sur le terrain au quotidien c’est très important aussi de faire preuve de cet humour de bon aloi sur les réseaux sociaux car, par exemple, je pense aux femmes victimes de violences conjugales qui n’osent pas passer la porte d’une gendarmerie. Si elles voient que les community managers sont humains, elles peuvent nous contacter en message privé pour que l’on puisse les aider", juge encore la capitaine.
Volontaires. Reste maintenant à "assumer et effectuer cette danse", qui ne sera assurée que par des volontaires au sein des différentes unités du groupement de gendarmerie départemental. "On n'a pas encore décidé de la chorégraphie ni de la musique, mais moi je pensais plus à la musique des supporters [de l'ASSE]", sourit Nadia Mostefa. D'après elle, les volontaires affluent... jusque du côté de Lyon, où on se voit bien rejouer en musique la rivalité traditionnelle entre les clubs lyonnais et stéphanois. "Des gendarmes rhodaniens aimeraient un battle [un concours] entre l'OL et l'ASSE."