Après une polémique sur les calendriers de l'Avent à l'école, le ministère de l'Education calme le jeu

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Une polémique secoue les écoles publiques de l'Aisne depuis la mi-novembre : l'utilisation des calendriers de l'Avent dans les classes, poussant la ministre de l'Education nationale à écrire un courrier aux référents laïcité des académies. L'usage des calendriers n'est pas incompatible avec la laïcité, tant que le message religieux est écarté.

L'utilisation des calendriers de l'Avent en classe "peut être compatible avec les principes de laïcité dès lors qu'ils ne véhiculent aucun contenu religieux", a estimé lundi 2 décembre le ministère de l'Education nationale après une polémique sur le sujet.

 

"Une initiative individuelle qui n'avait pas été validée par le rectorat"

"Les calendriers de l'Avent, bien qu'issus d'une tradition liée au calendrier liturgique, sont devenus des objets sociétaux et pédagogiques", ajoute le ministère dans ces éléments de "cadrage" envoyés aux coordonnateurs des équipes valeur de la République dans les académies, et dont l'AFP a obtenu une copie. Cette mise au point, rédigée à la demande de la ministre de l'Education nationale Anne Genetet , vise à clore le débat après une polémique partie de l'Aisne il y a quelques jours.

Plusieurs écoles de ce département avaient été rappelées à l'ordre fin novembre pour un travail autour du calendrier de l'Avent par une lettre d'un inspecteur de circonscription de l'Education nationale , avait rapporté vendredi 29 novembre le quotidien régional L'Union. "Je rappelle que l'Avent est une démarche religieuse : dans le cadre de la neutralité qu'impose la laïcité, valeur cardinale de la République, je vous invite à rappeler aux professeurs de l'école que vous dirigez qu'aucun élève ne doit être confronté à un calendrier de l'Avent dans le cadre scolaire", disait ce message cité par L'Union.

Il s'agissait "d'une initiative individuelle et isolée d'un inspecteur de circonscription de l'Aisne, qui n'avait été validée ni par le rectorat ni par une autre instance", a confié lundi à l'AFP une source proche du dossier. Des médias et élus se sont emparés du sujet ce week-end, dont le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR) qui reprochait sur X à l'Education nationale "de s'attaquer aux calendriers de l'Avent des écoles et à nos traditions". Il a salué lundi le fait que le calendrier de l'Avent pourrait finalement "bien être présent dans les écoles de l'Aisne", ajoutant "il en sera de même pour la galette des rois en janvier".