C'est un afflux de témoignages sans précédent auquel font face les gendarmes de France, depuis la mort du colonel Arnaud Beltrame, qui s'est sacrifié pour sauver la vie d'otages lors de l'attaque terroriste du Super U de Trèbes, vendredi.
"Je pleure un homme que je ne connaissais pas". En trois jours, plus de 4.000 messages, émanant de tout le pays, ont été inscrits sur le livre de condoléances ouvert par la gendarmerie sur son site Gendcom, que parcourt le lieutenant-colonel Brice Mangou, chef du bureau des publications. "Pascal écrit : 'Je pleure un homme que je ne connaissais pas'. Marie, 15 ans, écrit avec ses mots : 'Monsieur, vous étiez un super officier. En remplaçant un otage, vous êtes aujourd'hui notre héros, et vous le serez encore demain, après-demain. Nous ferons tout pour préserver votre mémoire, et montrer ce geste héroïque aux générations futures.'"
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"Arnaud ne mourra véritablement jamais". Le lieutenant-colonel Brice Mangou confie recevoir également des messages de ses anciens camarades de l'Ecole des Officiers de gendarmerie nationale (EOGN). "J'étais moi-même en promotion avec Arnaud à l'EOGN. Il ne mourra véritablement jamais, et il vivra à travers nous et notre action", assure-t-il.
"Des messages souvent poignants". Des fleurs sont aussi déposées un peu partout devant les brigades de gendarmerie. "C'est vraiment du jamais-vu", souligne le général Philippe Guimbert, chef du Sirpa gendarmerie. Il salue "un élan indescriptible de soutien, de sympathie et d'émotion, avec des messages souvent poignants. Ça nous va vraiment droit au cœur". Tous les messages reçus seront compilés pour être remis à la famille d’Arnaud Beltrame.