Le mouvement de grève qui avait été lancé mardi à la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme (ex-Notre-Dame-de-Gravenchon), près du Havre, a cessé, a-t-on appris jeudi auprès de la direction et de la CGT.
Une grève suspendue depuis mercredi soir. "On peut dire que la grève est terminée, il n'y a pas eu d'assemblée générale à la prise de quart ce matin", a indiqué Didier Lutsen, porte-parole de la direction de la deuxième raffinerie française. "La grève est suspendue depuis 22h" mercredi, a déclaré pour sa part Christophe Aubert, secrétaire CGT de la raffinerie. Depuis le début, le mouvement social a eu du mal à se développer dans cette raffinerie où la CGT est minoritaire. Force ouvrière, qui avait appelé aussi à la grève, s'était retiré du mouvement dès mercredi après-midi.
Ailleurs, la grève se durcit. La situation à Exxon, où des non grévistes ont manifesté leur opposition à la grève, contraste avec celle à la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher, dans la zone portuaire du Havre, où la CGT domine et qui est complètement à l'arrêt, après une baisse constante de la production dès la semaine dernière. Cependant, les deux grandes raffineries normandes ne sont plus alimentées en brut depuis mardi soir, du fait de la grève à la Compagnie industrielle et maritime (CIM) qui gère les terminaux pétroliers du port du Havre et du cap d'Antifer, plus au nord, près d'Etretat. Ce mouvement de grève, décidé à 95% par la CGT, syndicat unique de l'entreprise, est prévu jusqu'à vendredi midi, avec possible reconduction. ExxonMobil dispose de réserves de carburants et ne sera pas impacté dans l'immédiat.
La CIM alimente également les aéroports parisiens qui, eux aussi, disposent d'importantes réserves. "Le gouvernement ne peut pas laisser s'interrompre ni la CIM, ni Exxon", a prévenu mercredi la préfète de Normandie, Nicole Klein.