Dix-huit sans-papiers, victimes collatérales de l'assaut de Saint-Denis le 18 novembre dernier, ont été ou vont être régularisés.
Dix-huit sans-papiers, victimes collatérales de l'opération antiterroriste menée à Saint-Denis le 18 novembre dernier, ont été ou vont être prochainement régularisés, a indiqué mardi la préfecture de Seine-Saint-Denis, six mois après l'assaut du Raid. L'immeuble où ils résidaient, à l'angle des rues de la République et du Corbillon, est inhabitable depuis l'assaut, le 18 novembre, contre la planque du cerveau présumé des attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, son complice du "commando des terrasses" Chakib Akrouh et la cousine d'Abaaoud, Hasna Aït Boulahcen.
Des migrants blessés dans l'assaut. Dix personnes, qui étaient en situation irrégulière au moment de l'assaut, ont déjà reçu leur titre de séjour et huit le recevront sous peu, affirme la préfecture dans un communiqué. Parmi elles figurent les trois hommes qui avaient été blessés par des tirs des forces d'élite de la police et qui avaient un temps été menacés d'expulsion. La préfecture précise avoir reçu six autres demandes de titre de séjour, dont "trois ont fait l'objet d'un refus" et "trois sont en cours d'examen".
Quatorze ménages sur 44 ont été relogés. En tout, les autorités ont recensé 44 ménages, soit 94 personnes, qui n'ont pu regagner leur logement depuis l'assaut du 18 novembre. Ils ont été hébergés en urgence dans des résidences hôtelières aux frais de l'État. Vingt-six ménages sont éligibles à un logement social, selon la préfecture, dont "14 sont désormais relogés". La procédure se poursuit pour les autres. L'association des sinistrés (association DAL des victimes du 48 rue de la République) réclame la régularisation de l'ensemble des sans-papiers de l'immeuble et un logement pérenne pour tous.