Depuis vendredi soir, les écoles sont fermées, tout comme les crèches. Mais les assistantes maternelles vont, elles, pouvoir continuer à travailler. L’exécutif l’a annoncé vendredi soir, après 24 heures de cafouillages. Les assistantes maternelles, qui gardent les enfants à leur domicile, pourront donc continuer à les accueillir, mais les parents sont encouragés à éviter au maximum ce mode de garde, afin de "tout faire pour freiner la circulation du virus", dit le communiqué du Ministère, envoyé vendredi soir.
Un risque d’infection plus élevé que dans les crèches
Une étude de l’Institut Pasteur a montré que le risque d’infection chez les assistantes maternelle était plus élevé que dans les crèches. Et c’est ce qui inquiète Nathalie Diore, secrétaire nationale de CSAFAM (Confédération des Syndicats d'Assistants Familiaux et Assistants Maternels) : "nous ne comprenons pas que les écoles et les crèches soient fermées et que nous, nous, devions continuer à travailler, à accueillir les enfants. La solution que l'on préconisait, c'était qu'il y ait un arrêt de l'activité des assistantes maternelles décidé par le gouvernement et que celles qui voulaient continuer à accueillir les enfants pouvaient le faire".
L’exécutif fait appel à la responsabilité collective
Le gouvernement a opté pour une autre solution : autoriser cette activité tout en incitant les parents à avoir recours à ce mode de garde qu’en cas "d’absolue nécessité"». L’exécutif veut faire appel à leur esprit de responsabilité collective.
Le recours à une assistante maternelle est le premier mode de garde des enfants actuellement en France : il est choisi par un peu plus d’un million de familles. Les assistantes maternelles allaient-elles devoir fermer pendant les trois premières semaines d’avril ? Le gouvernement l’avait d’abord envisagé en invoquant une forme de cohérence avec les crèches. Mais finalement, il a renoncé à son projet d’interdiction après une réunion qui s’est tenue vendredi après-midi entre le secrétaire d’Etat à l’Enfance et à la Famille, Adrien Taquet, et les organisations professionnelles du secteur.
Que va-t-il se passer si les parents suivent la recommandation gouvernementale et renoncent à déposer leurs enfants ? La règle qui avait été mise en œuvre lors du premier confinement s’appliquera : les assistantes maternelles devront se mettre d’accord avec les parents pour être admise à un dispositif d’indemnisation qui s’apparente au chômage partiel qui leur permettra de toucher 80% de leur rémunération. Un taux que les syndicats d’assistantes maternelles jugent insuffisant.