À l'issue de la dernière séance de négociations des partenaires sociaux sur l'assurance-chômage, jeudi, un accord a été finalisé. Plusieurs syndicats ont apporté des conditions à leur signature.
Les partenaires sociaux ont finalisé jeudi un accord sur l'assurance chômage, mais ont conditionné leur éventuelle signature à un engagement du gouvernement à respecter le texte dans son intégralité, ont annoncé plusieurs négociateurs syndicaux.
Ouverture à davantage de démissionnaires. Véronique Descacq (CFDT) et Eric Courpotin (CFTC) ont prévenu qu'ils ne signeraient pas l'accord, qui ouvre l'assurance chômage à davantage de démissionnaires et demande aux branches de lutter contre les contrats courts, si le gouvernement ne s'engageait pas à en respecter tous les termes.
Si "le texte final est équilibré", la CFDT n'est, "à ce stade", "pas signataire du texte", a indiqué sa négociatrice Véronique Descacq à l'issue de la réunion. "On ne pourra être signataire du texte que si l'État s'engage à respecter tous les termes", a-t-elle prévenu.
Un "froid jeté" par Pénicaud. "On ne peut pas le signer sans avoir certaines assurances, certaines garanties du gouvernement", "au moins" sur les questions des démissionnaires et des contrats courts, a abondé Éric Courpotin (CFTC). Selon lui, l'annonce par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qu'elle ne reprendrait pas dans sa totalité l'accord sur la formation professionnelle a "jeté un froid".
Michel Beaugas (FO), quant à lui, a réclamé un changement de pied du gouvernement sur la formation avant de se prononcer sur l'assurance chômage. "Si l'accord 'formation professionnelle' est étendu sur l'ensemble de ses nouveaux droits, ça me donnera confiance sur la bonne retranscription de l'accord 'assurance chômage'", a-t-il indiqué.