Des hommages seront rendus ce dimanche partout en France à Dominique Bernard, professeur de français assassiné dans son lycée d'Arras vendredi. La ville de 40.000 habitants est encore traumatisée. La tristesse a laissé place à la colère et les riverains se demandent comment un individu connu des services, fiché S, contrôlé la veille de son passage à l'acte a pu commettre cet attentat. Si Gérald Darmanin réfute toute faille du renseignement, les Arrageois qu'Europe 1 a rencontré sont sceptiques.
"On aurait dû l'emprisonner"
De l'émotion sur les visages mais surtout beaucoup d'incompréhension. À Arras, dans les rues de la ville, beaucoup d'habitants se demandent comment Mohammed Mogouchkov, fiché S, a pu se retrouver près d'un lycée sans surveillance. "Comment est-ce possible qu'on le laisse en liberté ? On l'enferme, on aurait dû l'emprisonner", regrette une habitante.
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Pour Pierre, les services de renseignement qui surveillaient le terroriste sont en partie responsables de l'attentat de vendredi. "Je trouve ça totalement injuste que des fichés S se baladent comme ça dans la nature. Apparemment, il était bien surveillé mais il peut quand même rentrer avec un couteau dans un établissement scolaire. Je trouve ça inadmissible", s'insurge-t-il.
"Combien y a-t-il de cas comme ça en France ?"
De l'indignation aussi du côté de Maurice qui regrette un manque de fermeté à l'égard des individus connus pour leur radicalisation. "C'est vraiment lamentable de voir ça, c'est une honte. Il était archi connu, combien y a-t-il de cas comme ça en France ? Je ne comprends qu'on laisse vivre des gens comme ça en liberté", s'emporte Pierre. Une colère grandissante chez les Arrageois qui pour beaucoup confient à Europe 1 ne plus se sentir en sécurité dans leur ville.