Cinq personnes ont été arrêtées mardi après-midi à Marseille, après des perquisitions menées dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de deux jeunes femmes dimanche à la gare Saint-Charles. Quatre d'entre elles au moins ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Perquisitions dans le centre-ville. Ces perquisitions ont eu lieu dans un modeste bâtiment du 1er arrondissement de la cité phocéenne, non loin du Vieux Port. Un habitant de l'immeuble a vu vers 14h "cinq ou six policiers arriver, dont certains cagoulés", a-t-il raconté à l'AFP. "Ils sont ressortis avec un individu aux cheveux gris et courts, un peu chauve, qu'ils ont mis dans une voiture", a-t-il ajouté. D'après La Provence, deux des quatre personnes arrêtées sont un homme d'une quarantaine d'année, "emmené sur place menotté", et une "femme voilée qui résidait dans l'immeuble".
Soupçonnées d'avoir logé l'assaillant. Les personnes arrêtées mardi sont soupçonnées d'avoir logé l'auteur de l'attaque, dont l'identité a par ailleurs été confirmée mardi par les autorités. Relâché après sa garde à vue pour vol vendredi dernier à Lyon, l'assaillant a pris un TER et est arrivé tard dans la soirée de samedi dans la cité phocéenne. Les enquêteurs se demandent alors où a dormi l'homme. Il a par ailleurs débarqué à Marseille avec un sac noir, qui n'a pas été retrouvé depuis.
Son téléphone portable a commencé à parler. Selon les informations d'Europe 1, c'est l'exploitation du téléphone portable que l'assaillant portait sur lui lors de l'attaque dimanche qui a permis aux enquêteurs de mener ces perquisitions. Ont également été retrouvées dans cet iPhone des traces de consultations sur Internet, le jour de l'attaque, de chants religieux musulmans. Cela pourrait constituer des premiers éléments objectifs de signe de radicalisation pour les enquêteurs, alors que l'assaillant n'était pas connu des services de renseignement.