Abdallah E., l'auteur présumé de l'attaque au Carrousel du Louvre à Paris, a visité le musée cinq jours avant de s'en prendre, une machette dans chaque main, à des militaires en patrouille dans la galerie marchande, révèle Le Parisien jeudi.
"C'était l'un des plus souriants du groupe." "Un employé d'une société assurant des visites guidées au sein du musée a reconnu sur les photos Abdallah E. qui avait participé à une visite de trois heures, cinq jours avant les faits", indique le journal. "Ce jeune guide touristique a été entendu mardi comme témoin par les enquêteurs de la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de Paris", écrit le quotidien.
Son témoignage a été "corroboré par les différentes investigations et l'exploitation de la carte bancaire du suspect". "Je l'ai reconnu après avoir vu son visage dans les médias. Ça m'a vraiment fait drôle après coup, car c'était l'un des plus souriants du groupe...", a déclaré le guide au journal.
Une visite de trois heures cinq jours plus tôt. "Le 29 janvier au matin, une dizaine de personnes venues du monde entier se présentent au pied de l'arc de triomphe du Carrousel, à quelques dizaines de mètres de la Pyramide du Louvre. Abdallah E. a réservé sa place sur Internet sous sa véritable identité pour cette visite guidée de trois heures début janvier, grâce à un tour-opérateur", raconte Le Parisien.
"Je me souviens très bien lui avoir demandé d'où il venait. Il m'a répondu qu'il était égyptien", poursuit le guide. Le groupe pénètre ensuite dans le musée par l'entrée même où l'attentat aura lieu quelques jours plus tard. "Il a semblé très intéressé par la visite, notamment par le département des antiquités égyptiennes. Il a posé des questions sur le Sphinx. C'était vraiment l'un des plus sympathiques du groupe. Il était vraiment insoupçonnable...", ajoute le guide.
Pas de liens avec le groupe État islamique. Abdallah E., 29 ans, a affirmé lundi avoir voulu mener une action symbolique, sans être téléguidé par le groupe État islamique (EI), mais les enquêteurs le soupçonnent d'être proche des thèses de l'organisation djihadiste. L'homme a été grièvement blessé au ventre par des tirs de riposte des militaires lors de son attaque dans la galerie marchande.