Sept suspects doivent être présentés à un juge ce vendredi matin en vue de leur éventuelle mise en examen dans l'enquête sur l'agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne), en octobre dernier, a-t-on appris de source policière.
Douze gardés à vue. Cinq personnes, parmi les 12 interpellées en début de semaine, ont été remises en liberté. Sur les douze interpellations, dix s'étaient déroulées à la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et de Grigny. Les deux autres avaient eu lieu à Étampes, dans le sud de l'Essonne, et en Seine-et-Marne.
Une première mise en examen. Dans cette enquête confiée à deux juges d'instruction, un adolescent de 17 ans, soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés lors de l'agression, a déjà été mis en examen et écroué début décembre, avant d'être remis en liberté. Un second mineur âgé de 15 ans, soupçonné aussi d'avoir participé à la fabrication des engins incendiaires, avait été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre la mise en examen et l'état de simple témoin.
Une attaque au cocktail Molotov. Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance. Les policiers, dont deux avaient été grièvement blessés, surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne. Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers de base, dont beaucoup s'étaient rassemblés à travers la France pour dénoncer les agressions dont ils sont victimes.