Le militaire qui a été blessé lors de l'attaque au cri d'"Allah Akbar" vendredi matin à l'entrée de la galerie du Carrousel au Louvre, "va bien" et rejoindra "ce (vendredi) soir son unité", a déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Le militaire de retour à son unité dans la soirée. S'exprimant sur les lieux de l'attaque, le ministre de la Défense, accompagné des ses homologues de l'Intérieur Bruno Le Roux et de la Culture Audrey Azoulay, a expliqué avoir rencontré ce militaire blessé, un caporal chef, chef de la patrouille Sentinelle attaquée, qui a été pris en charge à l'hôpital militaire Percy à Clamart. "Nous lui avons porté notre soutien et je peux vous dire qu'il va bien puisqu'il va rejoindre ce soir son unité" du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, a affirmé Jean-Yves Le Drian. "Son moral est tout à fait déterminé", a-t-il ajouté.
"Il était indispensable d'ouvrir le feu". Le ministre est revenu sur le déroulé de l'agression, vendredi matin : "Le caporal a d'abord essayé de maîtriser l'agresseur, ça n'a pas été possible et quand l'agresseur est revenu en le blessant, il était indispensable d'ouvrir le feu." L'attaque a "été gérée par un emploi gradué de la force" selon Jean-Yves Le Drian qui a loué "le sang-froid, le courage et le professionnalisme" de l'unité.
Soutien du gouvernement. "Porter un uniforme, on le voit bien dans la propagande de ceux qui veulent nous attaquer, c'est être une cible", a de son côté rappelé le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, réitérant "le soutien du gouvernement aux policiers, aux gendarmes, aux forces de sécurité militaires qui participent à l'opération Sentinelle". Ces forces "doivent faire preuve de la plus grande vigilance" dans leurs missions car "nous savons que pour les terroristes, l'uniforme qu'elles portent est une possibilité d'attaque et une cible", a-t-il insisté.
Se réjouissant de la réaction des forces de l'ordre vendredi matin, Bruno Le Roux a rappelé qu'un exercice antiterroriste baptisé Athena s'était déroulé au Louvre début décembre. Actuellement 3.500 soldats sont déployés à Paris et 7.000 au total en France dans le cadre de l'opération Sentinelle.