Le syndicat Unsa Douanes a jugé samedi "surprenant que certains soient surpris de la facilité avec laquelle l'auteur présumé de l'attentat de Berlin a franchi les frontières", et dénoncé les "politiques irresponsables" qui depuis dix ans ont supprimé "un douanier par jour".
"Une politique irresponsable." "Ce qui est surprenant c'est que certains soient surpris de la facilité avec laquelle le tueur présumé a franchi les frontières", écrit le syndicat de douaniers dans un communiqué, au lendemain de la mort de l'auteur présumé de l'attentat de Berlin, Anis A., tué à Milan dans le nord de l'Italie.
"Aujourd'hui nous payons au prix fort une politique irresponsable visant à détruire chaque jour un peu plus l'administration par excellence de protection de notre territoire", estime l'Unsa, soulignant que "les différents gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont méthodiquement détruit les capacités opérationnelles de la douane, supprimant un douanier par jour depuis 10 ans".
"Une réaction à la hauteur de la menace." Pour le syndicat, "attentat après attentat, les différents plans de destruction de la douane continuent : cette année ce sont encore des dizaines de décisions de fermeture qui ont été prises pour 2017". Après les attentats de Charlie Hebdo et de l'hypercasher en janvier 2015, "nous étions en droit d'espérer une réaction à la hauteur de la menace", avec de "vraies mesures pour 'réarmer' les services de protection, dont la douane", et "pas les traditionnelles déclarations visant à rassurer nos concitoyens, en leur faisant croire après chaque crise que les contrôles aux frontières ont été renforcés, comme l'a fait le ministre de l'Intérieur hier [vendredi]", conclut-il.