Attentat de Nice : la France s'est figée pendant une minute dans le silence

Sur la Promenade des Anglais à Nice, des milliers de personnes se sont réunies lundi midi pour rendre hommage aux victimes de l'attaque meurtrière ayant eu lieu le soir du 14-Juillet. © AFP
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B.P. , modifié à

La France s'est arrêtée à 12 heures pour une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat commis jeudi soir. L'enquête, elle, continue de progresser.

Quatre jours après l'attentat meurtrier qui a frappé Nice, recueillement et enquête se poursuivent. Le temps s'est figé lundi à 12 heures sur la Promenade des Anglais à Nice et dans toute la France pour une minute de silence en hommage aux 84 personnes qui ont perdu la vie jeudi. L'enquête, elle, progresse sur d'éventuelles complicités dont aurait bénéficié l'auteur de l'attaque revendiquée par l'Etat islamique, Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

Les principales informations à retenir

  • Une minute de silence a été observée dans toute la France à 12h
  • Six personnes sont en garde à vue
  • Pour Bernard Cazeneuve, les liens entre le tueur et "les réseaux terroristes" n'ont pas encore été "établis par l'enquête".

42.000 personnes se recueillent à Nice. Ils étaient 42.000, selon la mairie, à s'être rassemblés, à la mi-journée lundi sur la Promenade des Anglais, pour la minute de silence respectée dans tout le pays à midi. Le Premier ministre, la ministre de la Santé Marisol Touraine, le président LR de la métropole Christian Estrosi, mais aussi le Prince Albert de Monaco ou le gardien de l'équipe de France de football Hugo Lloris, originaire de Nice, étaient présents. A son arrivée, et à son départ de la promenade des Anglais, Manuel Valls a été hué par une partie de la foule.


Attentat de Nice : à 12h, toute la France se...par Europe1fr

Moyens "exceptionnels supplémentaires" à Nice pour la minute de silence. Alors que toute la France s'est recueillie, la Promenade des Anglais a bénéficié de "moyens exceptionnels supplémentaires" pour sécuriser la Promenade des Anglais où a été observée une minute de silence. 

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait prémédité son acte. Les premiers éléments de l'enquête montrent que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a minutieusement préparé son attentat. Selon les informations obtenues par Europe 1, il s'est rendu deux fois sur la Promenade des Anglais, mardi 12 juillet et mercredi 13 juillet, soit la veille et l'avant-veille de l'attaque. Sur les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance, il est possible de le voir au volant de son camion en train d'observer les lieux très attentivement.

La question des complicités en suspens. Le tueur de Nice a-t-il bénéficié de complicités pour commettre son forfait ? Si à ce stade des liens entre Mohamed Lahouaiej Bouhlel  et "les réseaux terroristes" n'ont pas encore été "établis par l'enquête", a déclaré le ministre de l'Intérieur, lundi matin, l'enquête progresse sur d'éventuelles complicités dont le tueur aurait pu bénéficier, notamment d'un point de vue logistique.

Un SMS troublant. En exploitant le téléphone portable du suspect, retrouvé dans la cabine du camion, les policiers ont découvert un SMS troublant. "Amène plus d'armes, amènes en 5 à C." C'est l'intitulé d'un message que Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait envoyé jeudi, à 22h27, soit environ une demi-heure avant de perpétrer son attaque sur la Promenade des Anglais.

Six gardes à vue. Le destinataire du SMS, un homme de 22 ans, fait partie des six personnes interrogées en garde à vue. "Si par hasard il a servi d'intermédiaire pour l'arme, s'il a vendu l'arme, ce n'est pas pour autant qu'il était au courant de l'entreprise terroriste", a déclaré son avocat, Me Jean-Pascal Padovan.

 

Devant les enquêteurs, le jeune homme a affirmé que le pistolet avait en fait été fourni par un autre homme, un ressortissant albanais de 38 ans, lui aussi en garde à vue depuis dimanche avec sa compagne de 42 ans. Parmi ces six personnes interpellées, trois ont été transférées dans les locaux de l'antiterrorisme, à Levallois-Perret, près de Paris. 

"Une autre politique est possible". Invité du 20 heures de TF1 dimanche soir, Nicolas Sarkozy a affirmé que "tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été". "Je sais parfaitement que le risque zéro n'existe pas", a affirmé l'ex-chef de l'Etat mais "nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n'ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous", a-t-il lancé, ajoutant qu'une "autre politique est possible".

Son ex-épouse "n'avait rien vu venir". Selon son avocat commis d'office, l'ex-épouse du tueur "n'avait rien vu venir". "Je vous le confirme. Elle-même devait se rendre, le soir de ce crime odieux, sur les lieux du drame. Elle ne s’y est pas rendue pour des raisons personnelles avec sa famille". "Elle se sent concernée d’une manière puissante par rapport aux victimes, au chagrin de ces victimes et des familles qui les entourent", a-t-il ajouté